Quand l’adoption est refusée.
Art-thérapeute depuis une vingtaine d’années, j’ai accompagné des hommes et des femmes sur le chemin de la réparation.
La réparation de toute sorte de maux, du deuil en passant par la maladie grave, de la rupture à l’échec, du burn out à la dépression.
Ce qui me marque et me fait réfléchir, ces derniers jours, c’est le non-accompagnement dans la parentalité qui ne peut pas se faire.
Je m’explique. Quand un enfant est attendu, la construction de la place de papa ou maman, commence, elle aussi, à se construire. Et, il arrive parfois, qu’il y ait une fausse couche, des inséminations qui n’aboutissent pas, voire des adoptions qui sont refusées en cours de processus.
Et le parent qui a commencé à se construire que devient-il ? Rien.
Rien n’est proposé pour accompagner cette décision, cette impossibilité à accueillir un enfant ou cette perte prématurée. Pourtant un grand nombre de parents traverse ces fleuves de larmes et ces moments de douleur. Comment commencer le deuil de quelque chose qui n’est pas tangible, concret, palpable ?
C’est une réelle gageure que de se reconstruire avec des briques invisibles au monde et pourtant existantes dans le cœur des parents en devenir.
L’adoption, comme le deuil périnatal, est une séparation, une rupture entre un avenir rêvé et fantasmé, et la dure réalité de ces moments-là.
C’est la raison pour laquelle j’ai créé un stage d’un jour pour donner forme à cette tristesse, cette colère non exprimée et qui n’ont pas beaucoup de droits.
Un jour de thérapie pour rencontrer ce parent en nous qui n’a pas pu éclore.
Un jour pour oser exprimer les émotions refoulées.
Un jour pour créer et emporter avec soi, une kokeshi qui montrera au monde le projet, le désir inachevé.
Un jour pour que l’esprit de l’enfant et des parents en devenir commence à exister autrement.
Un jour pour commencer le deuil.
Si vous aussi avez été touché par ce départ avant la venue.
Si à vous aussi on dit non à l’amour que vous aimeriez donner à un enfant.
Si vous aussi savez et comprenez de quoi je parle et avez besoin d’en faire quelque chose.
Si vous aussi vous voulez avancer dans votre relation avec vous et votre conjoint.
Alors cette journée est pour vous.
Vous repartirez avec une kokeshi de votre création et pourrez ainsi commencer le travail d’adieu.
Kokeshi mon Amour, à cet enfant qui n’est pas venu, un jour pour le rencontrer.